Le Garçon à la Montgolfière
Il y a fort longtemps, au Pays des Blanches Falaises et des Vertes Prairies, deux enfants se firent une promesse.
Cette histoire-là messieurs dames ne se
murmure que dans les endroits secrets du ciel et seulement les nuits où la lune
se languit de son soleil…
Cette histoire-là ne se raconte qu’aux
gens de cœur qui croient encore en la magie des étoiles et au pouvoir des
rêves…
Voici l’histoire du garçon à la
montgolfière.
Ce garçon n’était pas comme les autres.
Certes toujours joyeux, serviable, poli
même ! Mais pour autant personne ne pouvait expliquer son caractère si
secret, si mystérieux.
Comme s’il venait d’ailleurs alors qu'il
était né ici, dans les vertes prairies.
Son regard bleu comme le ciel faisait
chavirer n’importe quel cœur de fille et c’était le garçon le plus convoité du
village.
Il ne manquait de rien et se contentait de
peu.
Ses parents ainsi que ses grands-parents
étaient tous connus dans le village pour leur sens du travail bien fait ; des
artisans discrets qui menaient une vie paisible au pied de la falaise, derrière
le village.
Ce garçon-là croyait aux étoiles et aux
bonnes nouvelles qu’elles apportent.
Un rêveur toujours dans la lune, il
tenait cela de sa mère.
Il n’aimait pas l’école et traîna les pieds
ce matin-là.
Un matin de fin d’été où les feuilles
commencent déjà à rougir et où le vent pique un peu les joues.
La mine un peu grincheuse et les mains
bien enfoncées dans les poches de son pantalon, il marcha donc sur le chemin
des Trois Cèdres qui le mena jusqu’à l’école de la clairière.
Lorsqu’il atteint le petit portail vert,
les nuages se dissipèrent soudain pour faire apparaitre un soleil magnifique,
le vent se radoucit instantanément comme un drap de soie qui vous enveloppe le
corps et les oiseaux au loin chantèrent une délicieuse mélodie.
Le garçon se dit alors que la journée
passerait vite.
Il rejoint ses amis quelques mètres plus
loin comme à son habitude près du vieux chêne.
Et puis entre deux conversations il fut
bien intrigué par un groupe de nouveaux arrivants qui se rapprochaient de
l’entrée du portail.
Ils n’étaient pas d’ici, jamais personne
ne les avait vus au village jusqu’alors.
Cinq enfants aux yeux sauvages, tous
habillés de vêtements de lin.
La fille du cotonnier murmura que ces
gens-là venaient d’une lointaine contrée très loin du fleuve, où les pierres
sont roses et les maisons en forme de pigeonnier.
-En forme de pigeonnier ?! dit le
fils du garde-chasse. Crois-tu qu’ils soient mi-hommes mi-oiseaux ??
-Pour sûr qu’ils le sont ! lui
rétorqua-t-elle.
Mais notre garçon, lui, ne les entendait
plus. Pour la première fois la foudre venait de lui transpercer les yeux, le
cœur et le corps tout entier.
Au milieu de ces
« enfants-oiseaux » il venait de l’apercevoir Elle.
La fille de ses rêves, celle dont il
n’avait jamais vu le visage mais qu’il avait reconnu à la seconde même où ses
yeux à lui avaient croisé son regard à elle…
Elle a des yeux caramel et il pourrait
s’y noyer toute sa vie s’il le fallait.
Elle est là, elle marche vers le petit
portail vert, le visage grave en écoutant le sombre garçon à côté d’elle qui
semble lui parler de choses qui ne l’intéressent pas du tout.
Notre garçon la regarde, le cœur au bord
de l’explosion.
Plus rien n’a d’importance, ni le temps
qui s’écoule ni la voix du professeur au loin qui appelle à rentrer en classe.
Elle à une queue de cheval, des cheveux
sombres comme les gens du Sud et des chaussures de garçon.
Elle défit chaque personne du regard
comme un animal sauvage prêt à en découdre.
Et pourtant il y a quelque chose chez
elle qui le bouleverse, il ne rêve que d’une chose : l’embrasser.
Elle semble un peu perdue, elle n’est
pas d’ici et n’a jamais quitté son pays aux pierres roses.
Elle ne semble pas avoir envie d’être
là, comme si quelqu’un l’avait obligé et sous bonne garde, car « sa
meute » et surtout les garçons la veillent comme pour l’empêcher de s’échapper.
Et puis soudain elle tourne la tête.
Le temps s’arrêta net à la seconde-même
où elle croisa son regard bleu comme le ciel et il faut bien le dire, les
secondes ne reprendront jamais leur course folle.
Cette fameuse seconde qui durera une vie
entière et qui les unira pour toujours…
Ils étaient fait l’un pour l’autre,
l’univers entier le savait.
Les saisons s’enchaînèrent et ni le
froid ni la sècheresse n’eurent raison de leur amour feu.
Ils se firent la promesse de s’aimer
pour toujours.
Il était son repère, son garde-fou.
Elle était la tempête qui manquait dans
sa paisible vie.
Il fallait pourtant repartir de temps en
temps au pays des Hommes-oiseaux et des pierres roses, jamais plus de quelques
jours.
Alors elle lui écrivait des lettres
avant son départ qu’elle cachait au pied de la falaise pour qu’il attende
qu’elle soit partie pour les lire.
Il les gardait toutes comme des trésors
en attendant de la retrouver.
Elle aimait les étoiles comme lui, il
aimait les orages comme elle.
Il aimait la regarder les jours d’école,
amoureux de sa manière d’écrire.
Toujours assise bien droite, les jambes
croisées, et lorsqu’elle surprenait son regard elle souriait de sa bouche
délicate en forme de cœur.
Et puis elle riait, oh lorsqu’elle riait
messieurs dames, son cœur à lui tombait à la renverse !
Cette fille-là était une folle tornade,
tantôt le regard tendre tantôt capable de lancer la foudre au moins écart.
Elle l’aimait profondément, le tenant
toujours par la main comme par peur qu’il ne s’envole et ne l’abandonne.
-Fille du Vent, sais-tu que je ne sais
pas voler ? lui disait-il en riant.
-On ne sait jamais…répondait-elle en
l’embrassant.
Et toutes les nuits chacun demandait à
la lune de protéger l’autre.
Certains hélas ne voyaient pas cet amour
comme bon présage et les gens du village commencèrent à parler…
Les garçons-oiseaux eux-aussi avaient
bien essayé de les séparer mais voyant que rien ne pouvait ramener leur sœur,l’un
d’entre eux, le plus sombre, décida de ne plus garder le secret.
Sans le savoir les deux amours seraient
bientôt séparés, ce n’était désormais qu’une question de temps…
Les saisons avaient doucement travaillé
au pays des falaises blanches, le printemps sera bientôt là.
Les jonquilles sauvages décoraient déjà joliment
le chemin des Trois Cèdres.
Ce matin-là le garçon s’habilla à la
hâte, il avait une surprise pour son aimée.
Un cadeau très précieux, un collier en
forme d’étoile du berger qu’il avait réalisé lui-même avec l’aide de son ami le
fils du forgeron.
Voilà des jours qu’il gardait le
secret !
Le bijou était magnifique et symbolisait
parfaitement leur amour, elle serait forcément folle de joie.
C’était sa manière à lui de lui montrer
qu’elle était sa vie, son étoile, son amour pour toujours.
C’est son grand-père qui lui avait
soufflé l’idée. Un homme bon et rieur.
Le garçon l’admirait pour sa sagesse et
le regard qu’il portait sur le monde.
Le vieil homme lui avait dit :
-Tu sais fils, toi et cette fille vous
êtes fait de la même étoile.
-De la même étoile grand-père ?
-Tu sais il y a une vieille légende qui
raconte que les vrais amours naissent dans une seule et même étoile et lorsque
celle-ci s’écrase sur Terre elle se sépare en deux parties parfaitement égales.
On dit que ces deux moitiés s’aimeront jusqu’à la nuit des temps. Incapables de
vivre l’une sans l’autre.
Fils, gardes cet amour si précieux car
vois-tu, tout le monde n’a pas la chance de trouver un morceau d’étoile…
Il avait dit cela en caressant
affectueusement la tête de son petit-fils, le sourire aux lèvres.
Alors le garçon avait eu l’idée du
collier en forme d’étoile et l’avait emballé dans un linge qui sentait bon les
fleurs de la prairie.
Ce matin-là donc, il marcha d’un pas
décidé, heureux à l’idée de voir son amour découvrir son cadeau.
Mais bizarrement plus il se rapprochait
du chemin des Trois Cèdres, plus le ciel s’assombrissait.
Le vent se leva, les arbres se
secouaient dans tous les sens, le ciel devenait électrique.
Le garçon s’arrêta et l’air grave, il
fixa le ciel. Rien de cela n’était normal…
Son visage se figea soudain, il murmura
le prénom de sa belle et s’élança à toute allure dans le vent.
Le souffle coupé, ses jambes n’avaient
jamais couru aussi vite, son cœur préssentait quelque chose, il savait déjà.
Alors il brava la tempête, arriva au
bout du chemin des Trois Cèdres et s’effondra au pied du portail vert.
Les genoux à terre, les mains posées sur
le sol, incapable de parler tellement que son corps était allé au bout de ses
propres limites.
Ses amis qui s’étaient regroupés autour
du vieux chêne vinrent à son secours.
Le fils du forgeron s’accroupit à ses
côtés, posant sa main sur son dos bouillant.
-Mon ami, je suis désolé…elle est
partie. Ils l’ont emmenée, on n’a rien pu faire tu comprends ? lui dit-il
comme un murmure. Elle ne reviendra pas.
Personne n’entendit de réponse. Chacun
garda le silence, partagés entre la peur de sa colère ou le hurlement de sa
douleur.
Ils regardèrent tout simplement ce
garçon devenu jeune homme le regard vers le sol, tentant de respirer malgré la
violence des mots qu’il venait d’entendre.
Il apprit bien plus tard que les
Hommes-oiseaux étaient venus au lever du jour.
Ils avaient arraché la belle à son
sommeil, pris ses affaires en la ramenant de force au pays des pierres roses.
Elle avait seulement eu quelques
secondes pour inscrire à la hâte ces quelques mots sur le miroir de sa
chambre : « VOLE POUR DE VRAI ».
Elle avait pourtant hurlé, griffé et
mordu ses ravisseurs. Ce n’était pas le genre à se laisser faire… mais elle
s’envola, ne laissant derrière elle que la tempête et l’orage.
Et le temps avait repris sa course, le
garçon grandit et ne reparla jamais plus de la Fille du Vent. Jamais.
Chacun savait qu’il ne valait mieux pas
s’aventurer à évoquer cette histoire en sa présence car la colère avait pris le
relai de son chagrin.
Une plaie ouverte dont il ne parlait à
personne, son fardeau, sa pénitence.
Il avait embrassé d’autres filles,
caressé d’autres mains depuis.
Mais tout le monde savait que son cœur était
vide, vide d’Elle.
Il courrait tous les jours à se rompre
les poumons, comme pour effacer le jour, ce souvenir où il n’avait pas couru assez
vite pour la sauver.
Hélas cela n’aurait rien changé.
La Fille du Vent l’avait attendu
pourtant mais il n’était jamais apparu dans le ciel.
Le chagrin avait rempli son cœur et elle
avait fini par penser qu’il l’avait finalement oubliée…
Chaque nuit elle continuait de demander
à la lune de veiller sur son amour et priait pour qu’il apparaisse à l’horizon
au lever du jour.
Elle avait fait son chemin, avec
d’autres hommes-oiseaux comme elle.
De toute façon qu’est-ce qu’elle aurait
pu faire de plus ?
Tous les matins elle se rendait au petit
banc au pied du vieux saule pour fixer l’horizon.
Elle imaginait son amour sortir dehors
pour emprunter le chemin des Trois Cèdres comme dans ses souvenirs. Alors elle
envoyait un baiser dans le vent pour qu’il traverse le Monde jusqu’au pays des
Falaises Blanches et des Vertes Prairies…
Ils étaient grands désormais.
Les saisons passèrent, depuis combien de
temps ? Depuis combien d’années ?
Et le grand-père du jeune homme qui lui avait
autrefois conté la légende des âmes étoiles dû partir à son tour.
Son cœur était en paix mais il
s’inquiétait des tourments de son petit-fils.
Alors peu de temps avant de rejoindre le
Passeur d’Ames, il lui demanda de venir à son chevet.
-Fils, pourquoi es-tu si en
colère contre toi ?
-Je ne sais pas grand-père, lui
répondit-il.
-Te rappelles-tu cette histoire
d’étoile ? Cette légende que je t’avais racontée.
-Grand-père pourquoi me parles-tu de
cette vieille histoire ? Tu devrais te reposer. Veux-tu un peu
d’eau ? Le jeune homme s’était levé et semblait chercher un moyen de
détourner la conversation.
-Ecoutes-moi, écoutes ton grand-père un
peu. Le vieillard avait le souffle court et haussa le ton. Tu es en colère
parce qu’elle te manque, cette fille te manque. Et toi au lieu d’aller la
chercher tu attends que le ciel te tombe sur la tête ! Pars, Va la
retrouver, tu sais bien que c’est elle fils n’est-ce pas ? C’est elle,
même moi je le sais.
Le jeune homme ne su que répondre,
jamais au grand jamais personne n’avait osé lui reparler d’elle.
-Elle a du m’oublier. Il dit cela comme
un souffle douloureux, grave et sombre.
Le vieillard rassembla toute la force
qu’il lui restait et tourna la tête vers son petit-fils, fronça les sourcils et
avec le même regard noir que lorsqu’il le grondait autrefois lui
répondit :
-Une âme d’étoile n’oublie jamais sa
moitié !
-Mais moi je ne sais pas voler ! Il
avait involontairement haussé le ton, la voix étranglée par la colère contre
lui-même.
-Alors débrouilles-toi pour que le ciel
te porte fils…
Le jeune homme surpris par la réponse de
son grand-père le regarda longuement s’endormir, cette conversation avait épuisé
le vieillard.
Il déposa un baiser sur son front et
s’éloigna doucement de la chambre.
Ce soir-là, allongé seul dans son lit,
le jeune homme repensa aux paroles du vieil homme.
-Débrouilles toi pour que le ciel te
porte…que voulait-il dire ? C’est insensé, le ciel n’a jamais porté
personne…
Il faisait tourner le collier en forme
d’étoile entre ses doigts.
Il l’avait gardé précieusement depuis
toutes ces années, caché avec toutes les lettres de son ancien amour, un trésor
auquel il tenait plus que tout.
Et puis un souvenir lui revint comme un
éclair.
Cette inscription qu’elle avait
griffonnée à la hâte comme pour lui laisser un message… « VOLE POUR
DE VRAI »…
C’est vrai que ce message il ne l’avait
jamais vraiment compris… bon sang !
Elle savait ! Elle savait que
c’était le seul moyen pour qu’il vienne la sauver !
Voler pour de vrai ! mais bien
sûr !
Tout le monde disait que le pays des
pierres roses était si difficile d’accès que le seul moyen de s’y rendre
c’était par le ciel !
Bon sang mais comment avait-il pu passer
à côté de ça ?
Il bondit de son lit, le cœur battant la
chamade comme au commencement des grandes aventures.
Il décortiqua tous les livres de la
bibliothèque à la recherche d’une image bien précise qu’il avait vue autrefois.
Tournant frénétiquement chaque page, ses
yeux animés par une lueur qu’on ne lui connaissait plus…
Soudain il s’arrêta net, arracha la
page, s’habilla à la hâte et bondit dehors.
Le jour se levait à peine, seule une
ligne rose oranger chassait doucement mais surement la nuit.
Il traversa le village, contourna la
fontaine et tambourina à la porte de son fidèle ami forgeron.
Celui-ci mit quelques minutes à ouvrir
la porte, un œil ouvert, l’autre un peu moins.
Ses cheveux roux encore ébouriffés par
la chaleur du lit, il lança dans un bâillement sonore :
-Que se passe-t-il ? tu es
fou ! Le coq n’est même pas encore levé !
Le jeune homme brandit la page de son
livre comme un trophée, le sourire joyeux et les yeux déterminés.
-Ami, aide-moi à construire ceci.
Et de ce jour le feu ardent de son cœur
ne le quitta plus, travaillant durement à la tâche, ne dormant que très peu,
remplit par une force insurmontable.
Ses yeux bleus avaient retrouvé
l’espoir.
Sous ses vêtements était secrètement caché
le collier d’étoile, comme un talisman pour lui donner du courage.
Il avait peur, peur qu’elle l’ait oublié,
peur de ne pas supporter de la perdre une seconde fois, mais qu’importe.
Cette fois messieurs dames il irait
jusqu’au bout.
Il fallut beaucoup de temps pour arriver
à construire la machine.
L’ami forgeron fut d’une aide précieuse
et d’une loyauté sans faille.
Certains des anciens enfants du vieux
chêne, à leur tour devenus grands, avaient aussi prêté mains fortes.
Ce fut le cas pour la fille du cotonnier
qui rassembla les femmes du village pour la collecte des linges nécessaires à
la confection du parachute.
Tout le village savait désormais que le
garçon à la montgolfière s’apprêtait à dompter le ciel pour retrouver le pays
des pierres roses et des hommes-oiseaux.
Pour le grand départ il choisit
symboliquement le premier jour de l’été.
Le collier d’étoile autour de son cou,
il regarda l’horizon sereinement ce matin-là et murmura :
-A nous deux Fille du Vent…
Il embrassa chacun de ses amis, son
père, sa mère.
Elle le regarda tendrement en lui
disant :
-As-tu reconnu le parfum du linge de ton
parachute ?
-Les fleurs de la prairie, lui
répondit-il comme un doux remerciement.
Il grimpa dans la nacelle d’osier que
son père avait lui-même tressé.
Regarda une dernière fois sa famille et
puis le vieil olivier où son grand-père reposait désormais.
Il alluma le brûleur, et l’immense
chapeau du parachute commença à gonfler.
Peu à peu la montgolfière s’éleva dans
les airs, comme portée par le ciel.
Ils avaient réussi.
Chacun s’émerveilla du spectacle et
regarda le jeune homme s’éloigner.
Son cœur était à la fois rempli de joie,
de terreur et d’excitation.
Lui, le garçon du pays des falaises
blanches et des vertes prairies savait voler.
Mille questions se bousculaient dans sa
tête mais le paysage fabuleux qui défilait sous ses yeux avait tout mis en
pause.
Le vent était chaud, le soleil
magnifique, les oiseaux lui montraient le chemin.
A plusieurs contrées de là, une jeune
femmes s'était assise comme à son habitude au pied d’un vieux saule.
Elle regarde l’horizon, comme toujours.
Des oiseaux multicolores dansent autour
d’elle.
Ses yeux caramel se tournent vers le
soleil, la brise du vent soulève doucement ses cheveux sombres.
Aujourd’hui c’est le premier jour de
l’été, sa saison préférée.
La nuit dernière, elle a fait un rêve
étrange… Un jeune chevalier venait la chercher, chevauchant les nuages pour lui
offrir les étoiles.
Ce souvenir la fit sourire et elle lança
dans le vent :
-Qui sait ? Peut-être qu’un jour
les chevaliers apprendront à voler ?
Mais cette histoire-là messieurs dames
ne se murmure que dans les endroits secrets du ciel et seulement les nuits où
la lune se languit de son soleil.
On dit même que certaines nuits d’été le
vent raconte dans les feuilles des arbres la légende de ces deux enfants qui se
firent un jour une promesse et dont seules les étoiles connaissent les
prénoms...
C'est tellement beau, doux, tendre et plein d'espoir...
RépondreSupprimerCette histoire est très belle, intense et poétique. J'ai vécu dix minutes dans un autre monde...
RépondreSupprimerCette histoire est tellement magique et douce. J'espère que la fille du vent a trouvé son étoile et que les 2 parties de l'étoile sont apaisées.
RépondreSupprimerUn récit tendre et d'une incroyable pureté. Je sais pourquoi j'aime tant les étoiles
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